Trouble de l'attention et hyperactivité (TDA) chez l'enfant

Trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) chez l’enfant

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Le TDA ou TDAH est un trouble de l’attention sans ou avec hyperactivité. Fréquent, il touche 4% des enfants en Europe.

 

Les causes de ce trouble neurodéveloppemental sont multiples. Ses symptômes revêtent 3 dimensions cliniques d’ordre cognitives, affectives et comportementales : l’inattention, l’impulsivité et l’hyperactivité.

 

Il est important de détecter prématurément les signes d’un TDA chez l’enfant pour le traiter. Le traitement du TDA passe par un suivi psychologique et parfois un soutien médicamenteux. Enfin, des aménagements peuvent être mis en place à l’école et à la maison pour alléger le TDA.

 

Quels sont les troubles de l’attention (TDA/H) chez l’enfant ?

Les TDA chez l’enfant ou troubles avec déficit de l’attention sont des troubles neurocomportementaux qui se caractérisent par de l’inattention, de l’impulsivité et de l’hyperactivité. Dans le cas de troubles de l’attention avec hyperactivité, on parle de TDAH.

 

Chaque TDA est unique, certains enfants vont souffrir davantage d’inattention et de peu d’impulsivité et d’hyperactivité et vice-versa. Le degré des conséquences du TDA sur le quotidien de l’enfant varie de léger à sévère. On distingue trois formes de TDA :

  • type 1 : lorsque l’enfant est principalement hyperactif et impulsif,
  • type 2 : lorsque l’enfant présente un déficit d’attention prédominant,
  • type 3 : lorsque l’enfant combine les 3 caractéristiques. Ce type combiné ou mixte est le plus fréquent.

 

Ces comportements sont néanmoins toujours prononcés et chroniques.

 

Les causes du TDA ne sont pas formellement identifiées, mais il s’agirait d’une combinaison de facteurs : génétiques, cliniques (taux faible de neurotransmetteurs, déficit des lobes frontaux…), environnementaux… Dans tous les cas, il n’y a pas une cause unique au TDA. Néanmoins, il est sûr que le TDA n’est pas lié à des problèmes affectifs ou psychosociaux.

 

Quels sont les symptômes des TDA/H chez l’enfant ?

Les trois symptômes caractéristiques des TDA/H chez l’enfant sont le déficit d’attention, l’hyperactivité et l’impulsivité. Ces symptômes peuvent se combiner ou non.

 

Concernant l’inattention, elle se traduit souvent chez les enfants par une incapacité à se concentrer plus de quelques minutes sur une seule et même tâche, comme recopier une leçon, faire un devoir, suivre une discussion, lire un livre, planifier ce qu’il fait, écouter et retenir une consigne… On qualifie fréquemment ces enfants de rêveur, d’absent ou encore de têtes en l’air.

 

Les enfants, victimes de TDA, ont beaucoup de mal à rester concentrés, notamment si des “stimuli extérieurs” viennent les déranger. Ils sont rapidement distraits par ces stimuli, comme le tic-tac d’une horloge, le bruit, le mouvement d’un camarade de classe.

 

L’hyperactivité se caractérise, elle, par une agitation motrice incessante et incontrôlée. Les enfants hyperactifs sont toujours en mouvement.

 

 

Trouble de l'attention et hyperactivité chez l'enfant

 

 

Enfin, l’impulsivité peut revêtir deux formes : verbale et motrice. Les enfants souffrant d’un TDA/H sont souvent moins sensibles à leurs erreurs et aux punitions, ont du mal à se contrôler, sont colériques, désobéissent…

 

Les TDA impactent l’estime de soi, c’est pourquoi ces enfants souffrent parfois d’anxiété et de dépression. Ils peuvent être à la recherche d’attention et être dans l’opposition et la provocation.

 

 

Trouble de l'attention et hyperactivité chez l'enfant, colère

 

 

L’ensemble de ces symptômes ont des conséquences sur le quotidien des enfants souffrant de ce trouble :

  • échec scolaire,
  • douance intellectuelle,
  • problèmes de langage,
  • difficultés motrices,
  • impact sur la vie familiale et sociale,
  • dévalorisation et manque d’estime de soi,
  • isolement social,
  • troubles affectifs,
  • anxiété,
  • troubles du sommeil,
  • énurésie (pipi au lit),
  • tics ou TOC (troubles obsessionnels compulsifs),
  • violence,

 

Si, à l’adolescence, l’hyperactivité a tendance à se calmer, les troubles d’attention et d’impulsivité persistent, ce qui engendre généralement des conflits au sein de la famille, des difficultés scolaires, un manque d’estime de soi ou encore des dépendances aux drogues, à l’alcool, aux écrans… En moyenne, un adolescent sur deux souffre encore de troubles à l’âge adulte qui auront un impact à la fois sur sa vie personnelle et professionnelle.

 

 

Trouble de l'attention chez l'adolescent

 

 

 

Comment soigner les troubles de l’attention ave ou sans hyperactivité (TDA/H) chez l’enfant ?

Les TDA chez l’enfant entraînent un certain nombre de symptômes ayant un impact sur le quotidien de l’enfant, mais aussi sur son entourage.

 

C’est pourquoi il est important, dès la détection du trouble, de le traiter de façon appropriée.

 

Comme le TDA/H n’est pas à proprement parler une maladie, mais un trouble neurodéveloppemental, il peut être difficile à guérir. Au même titre qu’il existe plusieurs formes de TDA, il existe différents traitements.

 

Le plus souvent, on préconise une approche multimodale et multidisciplinaire afin de soulager les symptômes. Selon les caractéristiques du trouble, cela passe par :

  • un suivi psychologique,
  • des aménagements du quotidien,
  • une supervision scolaire,
  • un traitement médicamenteux,
  • une aide de la famille et de l’entourage,
  • un accompagnement par un orthophoniste, orthoptiste et/ou un psychomotricien,
  • une prise en charge du sommeil,

 

Peu importe le traitement prescrit, l’accompagnement thérapeutique est indispensable.

 

Le psychothérapeute propose une série de bilans (psychologiques, psychomoteurs, orthophoniques…) pour évaluer les difficultés de l’enfant et définir le traitement adéquat : médicamenteux (méthylphénidate, amphétamines, antidépresseurs, non-stimulants…), accompagnement psychologique, psychomoteur… Le professionnel se base également sur l’évaluation clinique de l’enfant et les retours du corps enseignant.

 

La psychothérapie aide l’enfant à mieux s’accepter, à contrôler ses émotions, se concentrer, à comprendre et à gérer ses symptômes. On conseille notamment une thérapie cognitive et comportementale (TCC).

 

Une thérapie familiale peut compléter la TCC. En effet, il est conseillé de proposer un accompagnement pour la famille qui joue un rôle essentiel dans le traitement du TDA. Intégrer l’entourage proche de l’enfant à la thérapie est primordial, notamment la famille et l’école. L’enfant se sentira davantage compris et soutenu. Il sera également plus facile pour l’entourage de suivre les progrès de l’enfant.

 

Enfin, la situation n’étant pas toujours facile à gérer pour l’entourage, sa participation à la thérapie lui permettra d’être soulagé, entendu et conseillé. Voici, par exemple, quelques conseils à mettre en place :

  • formuler des consignes concises, positives et simples,
  • donner une tâche à la fois,
  • se mettre au niveau physique de l’enfant pour lui parler,
  • encourager son enfant à se dépenser, à être actif,
  • aménager des temps et un lieu de retour au calme,
  • réduire les stimuli extérieurs et les sources de distraction,
  • souligner les progrès de l’enfant et non ses erreurs,

 

L’enfant doit être déculpabilisé et comprendre que ce trouble d’ordre neurologique n’a aucun lien avec son degré d’intelligence. Il a besoin d’être responsabilisé et encouragé.

 

Pour aider l’enfant à se sentir apaisé et à ralentir son cerveau, l’approche de la pleine conscience présente également de bons résultats. Cette technique de méditation appartient à la 3ème vague des TCC (Thérapie Cognitivo-Comportementale). Elle consiste à porter son attention consciemment sur ce qu’il se passe au moment présent sans émettre de jugement de valeur. La méditation de pleine conscience ou “mindfulness” s’appuie donc sur l’autorégulation de l’attention et l’orientation vers l’expérience. Elle permet notamment de réguler les émotions et le stress.

 

Vous l’aurez compris, il n’existe pas un remède miracle, car le TDA/H revêt bien des formes différentes et chaque enfant est unique. Néanmoins, l’accompagnement thérapeutique aide à réduire les effets de ce trouble chez l’enfant. Plus tôt le trouble est diagnostiqué, plus tôt un accompagnement adapté pourra être mis en place.

 

Détection des TDA/H chez l’enfant : comment cela se passe-t-il ?

Les symptômes caractéristiques du TDA/H (déficit d’attention, impulsivité et hyperactivité) sont multiples et leur degré diffère d’un enfant à un autre. De plus, ces symptômes peuvent être causés par des pathologies différentes, telles que l’autisme ou les troubles anxieux.

 

Ainsi, il n’est pas toujours évident de diagnostiquer le TDA/H.

 

Néanmoins, au moindre doute, les professionnels qualifiés tels que les psychologues, spécialistes des troubles de l’enfance, peuvent évaluer la cause des symptômes. La détection du TDA/H au sein de ma consultation à Lausanne s’effectue à partir de plusieurs outils :

  • l’ouvrage Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux,
  • tests psychologiques et neuropsychologiques,
  • questionnaires,
  • et une étude du milieu de vie et de la scolarité.

 

Les troubles du TDA/H peuvent se manifester dès la petite enfance. Pourtant, c’est souvent pendant la scolarité, lorsque l’enfant rencontre des difficultés d’apprentissage et de concentration, que l’on s’en aperçoit.

 

 

Détection du trouble de l'attention et hyperactivité en milieu scolaire

 

 

Les réseaux neuronaux de l’attention se développent significativement entre l’âge de 6 et 9 ans. C’est pourquoi il est difficile pour les médecins d’établir un diagnostic fiable avant 6 ans.

 

C’est souvent à l’école, par un système de comparaison avec d’autres enfants que l’on constate une différence d’attention et d’autocontrôle. Si l’enfant est agité et réagit parfois de manière inappropriée, les parents peuvent s’inquiéter et consulter. N’hésitez pas à faire appel au service d’un psychologue si les symptômes empêchent l’enfant de bien vivre son quotidien.

 

Bon à savoir : Les diagnostics révèlent que le TDA/H est 3 fois plus fréquent chez les garçons que chez les filles. Il convient toutefois de rester prudent, car ce trouble est plus difficile à dépister chez une petite fille que chez les garçons, car elles ont tendance à mieux masquer les symptômes de ce trouble. Les symptômes du TDA/H seraient également plus marqués chez les garçons que chez les filles.

 

Détection et prise en charge du TDA/H à Lausanne

La Consultation Sévelin à Lausanne, située à quelques minutes du Flon, vous accompagne dans le processus de détection et de prise en charge du trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité.